Soutenir les clients vulnérables motive une avocate de service à Brockville
Date de publication : 16 octobre 2023
Aider une mère de trois enfants à accéder à des ressources en santé mentale et à remettre sa vie sur les rails a représenté une expérience gratifiante pour l’avocate de Brockville, Alana Logie.
Mme Logie est une avocate salariée à Brockville qui fournit des services d’avocat de service aux personnes admissibles à l’aide juridique. Sa cliente a été impliquée dans un conflit domestique avec son ancien partenaire et la situation a dégénéré. La femme a été accusée d’avoir proféré des menaces, et la Société d’aide à l’enfance prévoyait d’enquêter.
Il s’agissait de la première fois que la femme avait affaire avec le système de justice pénale. Elle se sentait stressée et dépassée, sans liens familiaux ni soutien communautaire. Elle craignait la perspective d’une bataille juridique et d’un casier judiciaire potentiel.
« J’ai rencontré la Couronne pour discuter de la façon d’obtenir de l’aide pour la cliente, explique Mme Logie. Nous l’avons aidé à accéder à des ressources en santé mentale. Elle est maintenant presque à la fin de ses séances de thérapie et les accusations criminelles ont été déjudiciarisées. Elle se sent mieux dans sa situation, plus calme et plus stable, avec un plan pour retourner à l’école et de l’espoir pour son avenir. »
Grâce aux efforts de Mme Logie, la femme a pu accéder à des ressources pour obtenir le soutien en santé mentale dont elle avait besoin. Mme Logie a mis sa cliente en contact avec Lanark, Leeds et Greenville Addictions and Mental Health, qui offre des services et des programmes aux personnes souffrant de problèmes de santé mentale.
Faire face aux défis
Mme Logie note : « Nous sommes des avocats, mais nous nous sentons parfois comme des travailleurs sociaux et des militants en matière de droit au logement. Nous essayons de trouver des solutions créatives pour nos clients et de les mettre en contact avec des ressources limitées. »
Les clients d’Aide juridique Ontario sont souvent confrontés à de multiples obstacles, notamment des problèmes de pauvreté, de santé mentale, de logement et de toxicomanie. De nombreux clients que Mme Logie soutient au tribunal de la famille, au tribunal pénal et au tribunal de la santé mentale sont aux prises avec des problèmes complexes, ce qui rend son rôle d’avocate de service plus difficile.
Justice sociale
Aider les personnes vulnérables fait partie intégrante du travail de Mme Logie. Elle soutient des clients à faible revenu qui, autrement, ne seraient pas représentés devant les tribunaux parce qu’ils n’ont pas les moyens de se payer les services d’un avocat.
« L’aspect de justice sociale de ce travail m’interpelle, déclare-t-elle. En grandissant, j’ai été très impliquée dans des causes des droits de la personne et dans l’organisation liée à la défense des enjeux de justice sociale et à la participation à la défense de ces causes. »
Alors qu’elle fréquentait l’école secondaire St Mary’s à Brockville, Mme Logie a été fortement impliquée dans le Social Justice Club (club de justice sociale), qui a dirigé des collectes alimentaires et des événements sur les droits de la personne, y compris un voyage international de sensibilisation à la pauvreté au Guatemala auquel elle s’est jointe en 11e année.
Mme Logie a ensuite fréquenté l’Université d’Ottawa, où elle a étudié les sciences politiques et l’administration publique. Elle a effectué plusieurs stages coopératifs et a travaillé à temps partiel au ministère fédéral des Affaires autochtones, ce qui l’a exposé au travail juridique et aux problèmes auxquels sont confrontées les populations marginalisées. Mme Logie a poursuivi ses études en droit à l’Université McGill de Montréal.
En raison de la COVID-19, elle a terminé son dernier semestre de Faculté de droit dans un environnement virtuel. Ses cérémonies de remise des diplômes et d’admission au Barreau ont, quant à elles, eu lieu à distance, les noms des diplômés défilant à l’écran alors qu’ils regardaient de chez eux. « Je n’ai pas fait mon stage en temps normal, et j’ai commencé ma carrière dans un monde virtuel auquel j’ai appris à m’adapter, en compagnie d’avocats plus expérimentés. »
Retour à la maison
Native de Brockville, Mme Logie était heureuse d’accepter un poste d’Aide Juridique Ontario qui lui permettait de retourner dans sa ville natale et de poursuivre un travail concret.
« Les jours passent vite et nous devons être efficaces avec notre temps parce que nous sommes un petit territoire de compétence, explique Mme Logie, qui traite des causes de droit pénal et de droit de la famille. J’aime ce mélange des deux domaines du droit. Le travail évolue rapidement et chaque situation diffère. »
Mme Logie a souvent un emploi du temps chargé, allant des réunions avec les clients et les cautions aux visites en prison avec les clients en détention, en passant par les audiences de libération sous caution, la gestion de cas, les réunions avec la Couronne, la rédaction de documents en droit de la famille et la comparution devant des tribunaux pénaux, de droit de la famille et de santé mentale.
Mme Logie se rend également aux palais de justice de Brockville et de Perth. Et lorsqu’elle se présente au Centre d’information sur le droit de la famille (CIDF), il y a souvent une file de personnes qui ont besoin d’aide juridique pour des affaires de droit de la famille pendant la courte période des heures de bureau du CIDF.
« On constate qu’il y a moins de services et de ressources disponibles dans les communautés rurales comme Perth, y compris l’accès à des services de soutien en santé mentale, à des places pour libérés sous caution et à des moyens de transport, de sorte qu’il est plus difficile de mettre les gens en contact avec ces ressources. »
Satisfaction au travail
Voir les clients s’engager avec les soutiens et les ressources dont ils ont besoin pour rester à l’écart des tribunaux représente un aspect particulièrement satisfaisant du travail, affirme Mme Logie. Elle se connecte régulièrement avec des organisations comme la John Howard Society, qui fournit des services pour aider les personnes aux prises avec le système de justice à acquérir des compétences de vie clé, à naviguer dans les enjeux de justice pénale et à se bâtir un avenir productif après l’incarcération.
« Connecter les gens à des services qu’ils n’obtiendraient pas autrement est très gratifiant, reconnaît-elle. C’est merveilleux de voir quelqu’un qui a reçu un diagnostic de santé mentale obtenir l’aide dont il a besoin, puis de voir ses accusations être détournées. Ils sont tellement reconnaissants pour le soutien, et beaucoup n’ont plus jamais à faire face au système de justice. Cela ne se termine pas toujours de cette façon, mais c’est incroyablement gratifiant quand c’est le cas. »
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Quand elle ne travaille pas, Mme Logie aime passer du temps sur le fleuve Saint-Laurent. « J’ai grandi sur le fleuve, alors, pour moi, un des grands attraits de mon retour ici, c’était l’occasion de me trouver sur l’eau. » Elle et son mari Trevor aiment nager, ainsi que faire du bateau et du kayak. L’une de leurs activités estivales préférées est le camping sur l’île voisine Sheaffe, qui fait partie des îles de Brockville.
En savoir plus sur les avocats de service
Les avocats de service de l’Ontario sont des avocats de l’aide juridique qui prodiguent des conseils juridiques gratuits dans les causes relevant du droit de la famille, du droit criminel et du droit de l’immigration. Ces personnes dévouées et bienveillantes aident les gens à naviguer dans le processus judiciaire et le système de justice. Cet article fait partie d’une série de profils d’avocats de service de l’ensemble de l’Ontario. Apprenez-en davantage sur la Journée nationale des avocats de service.