AJO répond à la couverture médiatique sur les demandes d’asile de Nigérians LGBTQ
Date de publication : 10 novembre 2017
AJO s’inquiète de l’éventuel impact sur les demandeurs d’asile d’un article paru dans The National et repris dans d’autres médias les 8 et 9 novembre au sujet des demandeurs d’asile nigérians LGBTQ.
À la mi-octobre, CBC news a communiqué avec Aide juridique Ontario pour confirmer les faits concernant une enquête que la CBC menait sur de prétendues fausses demandes d’asile de Nigérians LGBTQ. La CBC a expliqué que cette enquête faisait suite à sa propre analyse des données sur les demandes d’asiles de réfugiés nigérians de la CISR et a demandé des renseignements à AJO. La CBC a indiqué qu’elle cherchait à obtenir des renseignements sur la surveillance qu’AJO effectue du travail des avocats en droit des réfugiés inscrits sur ses listes d’avocats, ainsi qu’une confirmation des allégations.
AJO n’a pas été en mesure de confirmer l’exactitude des allégations, car AJO étudie toujours la question. AJO a pu cependant confirmer qu’elle a écrit à cinq avocats (sur une liste d’environ 350 avocats) pour tenter de comprendre s’il y avait lieu de soupçonner quoi que ce soit. Comme AJO l’a expliqué lors d’entrevues avec la CBC, AJO a mis en place des normes rigoureuses un processus de contrôle de la qualité du travail des avocats inscrits sur ses listes pour évaluer la représentation offerte à ses clients.
AJO demande aux intervenants et au public d’user de prudence en la matière et de ne pas tirer de conclusions défavorables au sujet des demandeurs d’asile de cette communauté très vulnérable et marginalisée, simplement en raison de similitudes perçues avec d’autres demandes d’asile. Le Canada dispose d’un tribunal indépendant hautement professionnel et expérimenté doté du pouvoir légal d’évaluer la crédibilité des demandes du statut de réfugié à la suite d’une audience. C’est dans ce lieu seulement que la crédibilité des demandes d’asile est dûment évaluée. Il ne devrait y avoir aucune inférence négative au sujet des demandeurs d’asile en raison de la personne qui les représente.
La réalité est que les membres des communautés minoritaires sexuelles sont pris pour cible et brutalement persécutés au Nigéria et que leur situation correspond parfaitement à la définition du terme réfugié au sens du droit international, tout comme les membres d’autres groupes persécutés au Nigéria.